Les parents que j’accompagne
ne marchent pas,
ils dansent sur un fil invisible
entre la douceur et l’effondrement.

Ils portent dans leurs bras
des enfants qu’ils veulent libres,
dans leur cœur
des peurs qu’ils ne savent pas toujours nommer.

Ils ont lu, écouté, réfléchi,
ils ont tout essayé,
et parfois, ils s’effondrent en silence
dans la salle de bain ou au fond du lit.

Ils disent non avec amour,
oui avec fatigue,
et parfois plus rien du tout,
parce qu’ils ne savent plus.

Ils ne veulent pas répéter,
ni briser,
ni dominer.
Ils veulent réparer.
Transmettre.
Aimer mieux.

Ce sont des jardiniers du lien
à la main tremblante,
des funambules du quotidien
au cœur immense.

Et même quand ils doutent,
même quand ils crient,
même quand ils craquent —
ils sont là.

Présents.
Fêlés.
Sublimes.

Autres articles